Sète garde les pieds dans l'eau, de la Méditerranée à l'étang de Thau. Le port languedocien a pu ainsi conserver son art de vivre. Son âme aussi, celle ayant inspiré ses poètes et artistes, Georges Brassens, Jean Vilar, Paul Valéry, Agnès Varda, Robert Combas...
				
				C'est au sommet du mont Saint Clair, sa «montagne» culminant à 183 mètres, qu'on saisit le mieux sa géographie, celle d'une «île singulière» selon la formule de Paul Valéry, l'un des célèbres poètes sétois. Une presqu'île plutôt, rattachée au continent par deux langues de terre. 
Là-haut, la chose paraît évidente : Sète est un port avant d'être une ville. Quoique le mot «port» devrait être plutôt employé au pluriel.  

le port vue du môle Saint-Louis
Côté mer, elle ouvre sur le port de pêche et le port de commerce, le deuxième en Méditerranée ; à l'intérieur des terres elle épouse les courbes de l'étang de Thau, de part et d'autres du quartier de pêcheurs de la Pointe Courte.  
 La mer s'invite partout dans cette ville de 43 000 habitants, «
où le temps ne fait rien à l'affaire», comme le chantait Georges Brassens, l'enfant chéri du pays. 

Canal Royal
Ses canaux en dessinent sa colonne vertébrale. Surtout le 
Canal Royal,  creusé en même temps que le port, en 1666. Un concentré de la vie  sétoise avec ses barques et petites embarcations amarrées le long des  quais, son enfilade de bars et de restaurants.  
Son cœur, partie appelée «cadre royal», entre le pont de la Savonnerie et le pont de la Civette accueille chaque été les célèbres tournois de joutes. 

joutes
A son extrémité, du quai de la Consigne à la 
Criée aux poissons (ouverte  aux visites), le canal et les bassins abritent le port de pêche avec  ses thoniers et chalutiers. 
Poussez la balade jusqu'au môle Saint-Louis,  on y profite d'une vue imprenable sur le vieux port et le port de  plaisance.  
Pour ceux qui arrivent en train, la  gare fait face au 
boulevard Victor Hugo,   les Champs Elysées de Sète, bordé par des immeubles haussmanniens, le   beau théâtre Molière (en cours de rénovation), le collège Victor Hugo   devenu espace d'exposition.

sur le Canal Royal
Le visiteur longe bien vite les quais, passe devant le Palais  consulaire, traverse l'un des ponts enjambant le Canal Royal pour  rejoindre le cœur de la ville. 
Les Halles de Sète, dalle moderne et sans grand charme, va bientôt faire l'objet de travaux de rénovation (elles resteront ouvertes). Allez-y surtout pour l'ambiance de ses guinguettes et les produits de qualité qu'on y trouve. 

cimetière marin
Montez ensuite vers le 
Cimetière Marin, situé sur le versant méridional  du mont Saint-Clair, où est enterré Jean Vilar, né et mort à Sète ; on y  profite d'une belle vue sur la mer et le port. 
Le 
musée Paul  Valéry se trouve juste au-dessus du cimetière ; il abrite une belle  collection sur l'histoire de Sète, ses arts et traditions populaires  ainsi que des œuvres plus contemporaines, notamment celles d'enfants du  pays, Robert Combas ou Hervé di Rosa. Le musée est, de plus, flanqué  d'un agréable restaurant.  

Pointe Courte
La route vers le Mont Clair passe devant le 
théâtre de la mer, cette  ancienne forteresse Vauban, aujourd'hui scène à ciel ouvert face à la  grande bleue. 
Elle traverse ensuite le 
Quartier Haut, lequel a abrité  les ouvriers du chantier du port au XVIIème siècle, puis les pêcheurs  venus de Naples. 
La vue s'ouvre bientôt sur la belle 
plage de  Sète, longue bande de sable de 12 kilomètres gagnée sur la mer. Agnès  Varda l'a abondamment évoquée dans l'un de ses derniers films.

théâtre de la Mer, ancien fort Vauban
L'artiste photographe réalisatrice a également gravé sur la pélicule la  vie à la 
Pointe Courte, véritable petit village de pêcheurs somnolant  derrière la gare de Sète, du côté de l'étang de Thau. 
L'îlot   abrite des  cabanes et des petites maisons sagement alignées. Le  long   des quais, des pêcheurs y ravaudent leurs filets. Pointe Courte semble   hors du temps et son charme opère  toujours.   
Il suffit de   passer un pont - celui de Sadi Carnot,  de la Gare, du Maréchal Foch... -   pour quitter Sète et découvrir les villages alentours, Frontignan et   son muscat, Loupian et  ses rues médiévales, Mèze et son squelette   complet de dinosaure...  Bienvenue dans un autre monde, au pays de Thau. 
© oopartir.com – Dernière mise à jour 2025 –  Vincent de Monicault - photos oopartir.com et Sète Tourisme (Olivier Maynard)
Où dormir à Sète

bar de l'Hôtel de Paris
 (3 étoiles), établissement centenaire, a été récemment réhabilité, une belle adresse idéalement située au bord du Canal Royal, décorée dans un style très contemporain. Sa brasserie, son patio andalou, son spa, ses chambres monochromes aménagées avec des meubles de style baroque, ou encore les oeuvres d'art sur les murs... l'
Hôtel de Paris est sans conteste l'un des endroits les plus trendy et branchés de Sète.  
www.hoteldeparis-sete.com. 
. Le National, petit hôtel situé boulevard Victor Hugo, non loin de la gare. Bon rapport qualité-prix. 
www.hotellenational.fr/ Où manger à Sète

macaronade, plat typiquement sétois
Sète  est très apprécié des gastronomes pour ses  spécialités, la tielle, la  macaronade, les moules farcies, la bouride  de boudroie ou encore les  huîtres de Bouzigues accompagnées d'un  picpoul du pinet produit dans le  vignoble voisin. Anne Majourel,  ex-étoilée Michelin a ouvert l'été  dernier le restaurant 
La Coquerie à  Sète, la ville de son mari (réservation indispensable ; 
www.annemajourel.fr). Autre excellente adresse, 
la Cantine de l'Entonnoir, petite guinguette située dans les Halles. 

le collectif d'auboïstes languedocien des Mourres de Porc
 et le 
BDVP (bar du vieux port), sympas et animés, tous deux sur le quai Maximim-Licciardi, à deux pas de la Criée. On peut aussi boire un verre à «l'Ombre de meistre» dans les Halles, ou Chez Lulu, lieu emblématique  de Sète.  
Comment s'y rendreTrain   : Sète est desservie par le TGV (direct depuis Lyon en 2h00 et Paris  en  3h50). Route : prendre l'autoroute A9 (sortie Sète-Balaruc)
Plus d'informations sur Sète
Consulter le site 
ot-sete.fr