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Info générale

Oman

Géographie et Climat

Véritable trait d'union entre l'Inde et l'Afrique, Oman est un pays montagneux entouré de sable et d'eau : éclats d'azur de l'océan Indien sous le soleil d'Arabie, variations d'émeraude dans la fraîcheur des wadis, ces oueds qui irriguent les luxuriantes palmeraies. Et le désert inexpugnable, ponctué de djebels escarpés et de dunes rouges et blondes.

 
Le sultanat et ses régions

Le sultanat d'Oman se situe dans la partie sud-est de la péninsule arabique, une région que les Romains nommaient Arabia Deserta par opposition à l'Arabia Felix, l'Arabie Heureuse et verdoyante du Dhofar, aux confins du Yémen.
Oman est le troisième plus vaste pays de la péninsule après l'Arabie Saoudite et le Yémen, se différenciant des émirats du Golfe non seulement par sa taille, mais également par sa situation méridionale et par son ouverture sur l'océan. En outre, ses déserts et ses montagnes opèrent comme de formidables barrières naturelles tranchant ainsi une topographie rude, mais d'une beauté inouïe.


L'énorme ceinture de sable qui forme le désert de Roub al-Khali -le « Quart Vide »- découpe une frontière imprécise mais toute naturelle avec le sud saoudien. Deux chaînes montagneuses bordées par deux bandes côtières plates le séparent de ses autres voisins : l'une au nord s'étendant de Mascate -la capitale- à la frontière avec les Emirats Arabes Unis, et l'autre au sud autour de la ville de Salalah, proche du Yémen.

Du nord au sud, cet état d'une superficie de 309 500 km2 présente un relief contrasté composé de côtes déchiquetées ou sableuses, de montagnes, de plaines et de dunes. La démographie actuelle d'Oman montre une concentration dans deux parties géographiquement distinctes : le nord et le Dhofar (le sud en arabe). Ces deux régions sont séparées par une vaste étendue désertique longue de 800 km où l'on trouve tour à tour le désert proprement dit (Roub al-Khali), la sebkha (lac d'eau salée d'Oum Al-Samin), des hamadas (les plateaux rocheux de Jiddat el-Harassis) et des dunes (sables de Wahiba).

Il n'est pas aisé de diviser le sultanat par régions car bien souvent la tradition locale et le découpage politique (litiges et revendications territoriales) se confondent avec les contours flous de la topographie. Le pays est constitué de six régions administrées directement par le gouvernement et deux provinces (Dhofar et Moussandam) administrées par un gouvernement régional.


Ces deux régions présentent des particularismes culturels et naturels : isolement et positionnement stratégique pour la péninsule de Moussandam ; moussons, climat humide et traditions yéménites pour le Dhofar. On remarque la toponymie arabe dans le reste des régions distinguant la capitale (Mascate signifie « point de chute ») le centre (Al-Wousta), l'est (Charqiyah) et l'intérieur (Dakhiliyah). Par ailleurs, la métaphore corporelle sert à illustrer l'emplacement de la plaine fertile de la Bâtinah (le ventre) qui prend son appui sur la zone montagneuse de la Dhahirah (le dos).

La variété des paysages ainsi que les gisements de cuivre, de gypse, de marbre et, plus rare encore, des roches vertes nommées ophiolites, attirent l'attention des géologues et des amoureux de grands espaces à la recherche d'un environnement minéral unique au monde.


Climat

Oman est divisé en deux zones climatiques : au nord et à l'est le climat est de type méditerranéen, tandis que le sud et l'ouest bénéficient d'une influence tropicale avec l'arrivée des queues de mousson de juin à septembre. Au centre du pays prédomine un climat désertique. Il fait chaud toute l'année avec une moyenne mensuelle des maxima supérieure à 25° C. Oman ne connaît pas de saisons intermédiaires : on passe d'un été de huit mois (mars à octobre) à un hiver de quatre mois de novembre à février.

Contrairement à d'autres déserts où l'amplitude thermique entre le jour et la nuit est considérable,ici les températures nocturnes sont élevées et dépassent les 20° C.

Le taux d'humidité est très élevé sans que cela se traduise par une forte pluviosité (100 mm en moyenne par an). Dans les régions montagneuses la moyenne s'élève à 300 mm annuels et les températures s'abaissent de quelques degrés. Les mois les plus pluvieux sont : novembre pour Mascate et sa région et août et septembre pour Salalah, dans le Dhofar.
N B : il n'est pas aisé de retranscrire en français les toponymes arabes. Dans la mesure du possible, nous avons rapproché ces noms de lieux de la phonétique française. Toutefois, il faut tenir en compte la transcription anglaise des ces noms, étant donné que les panneaux routiers omanais comportent un double affichage en arabe et en anglais.


Civilisation

Ce trésor caché entre la mer de sable et l'Océan Indien possède une culture d'échanges datant du IIIème millénaire avant JC. Oman a toujours été à la croisée des routes maritimes entre l'Asie, l'Afrique de l'Est et l'Europe. Dans le désert, les Bédouins font vivre encore la grande tradition caravanière.

 
La corne d'Arabie

Connu dans l'Antiquité sous le nom de royaume de Magan ou Makkan, Oman est une contrée à la forme d'une corne s'étirant en direction de l'Iran en une poignée d'îles. Les premières implantations humaines en territoire omanais arrivèrent de Mésopotamie via le détroit d'Ormuz pour s'implanter sur les côtes. Cyrus le Grand, fondateur de la dynastie perse achéménide s'empare du pays en 536 avant JC ; une domination qui s'est maintenue jusqu'en 640 après JC sous le contrôle des  souverains sassanides. Les Perses vécurent en Oman jusqu'à l'avènement de l'Islam et apportèrent leur savoir faire en matière d'irrigation. Ils sont à l'origine d'un astucieux dispositif nommé falaj qu'on utilise de nos jours afin de rendre possible la culture de terres arides.
Les occupations successives

La seconde grande migration arabe en Oman a lieu vers 751, sous le contrôle de Julanda-Bin- Massud, le premier imam du pays, chef religieux et temporel. L'économie connut alors un essor sans précédent : encens, cuivre, chevaux, dattes et épices circulaient par les ports de la région de Batinah et du Dhofar. Entre le VIIème et le XIème siècle, les marins arabes établirent une chaîne de comptoirs s'étirant de l'actuelle Afrique du Sud jusqu'à l'Erythrée.

 
L'arrivée des Portugais
Au XVIème siècle, les Portugais sont les premiers Européens à aborder les côtes omanaises occupant les ports et les points stratégiques su pays. En 1514, Alfonso de Alburquerque prit le détroit d'Ormuz et en fit une base portugaise sur la route des Indes. Mascate fut une place forte plus dure à prendre à cause d'une concurrence féroce entre les Turcs, les Perses et les autres Européens qui convoitaient l'emplacement de la future capitale. Ils s'y maintinrent jusqu'en 1650 lorsqu'un membre de la dynastie des Yaroubides reprit Mascate et les côtes.

La prise de Mombasa en 1665 marqua le départ définitif des Portugais. Les Omanais attaquèrent les possessions portugaises en Afrique passant ainsi du statut de dominés à celui de colonisateurs. Les comptoirs d'épices et d'esclaves, allant de Zanzibar à Mogadiscio et de Bahreïn au Pakistan actuel, contribuèrent à constituer la fortune des sultans d'Oman. Vers la deuxième moitié du XVIIème siècle, un état souverain fut établi, faisant du sultanat d'Oman l'un des plus anciens pays indépendants du Moyen-Orient.



Le protectorat Anglais

En 1763, par le Traité de Paris, le Royaume-Uni s'impose aux Indes, aux dépens de la France. Le Golfe représentait pour Londres une voie de communication de premier ordre pour les possessions indiennes de la Compagnie anglaise des Indes orientales. La compagnie installa rapidement un agent à Mascate afin de contrer les Perses qui tentaient de récupérer la capitale omanaise. Ils lancèrent alors des campagnes contre les pirates des côtes et proposèrent également un discret soutien au sultan contre les avances de la toute proche Arabie Saoudite. Au XIXe siècle, la Grande-Bretagne conclut avec le sultan Saïd des traités qui en firent un protectorat de fait. Vers 1830, Mascate fut le grand entrepôt du Golfe et le port principal de l'océan Indien.
 

Oman aujourd'hui

L'intérieur du pays centré sur Nizwa, la ville sainte des Ibadites, fut le siège d'un imamat indépendant entre 1913 et 1955 lorsque le sultan Saïd bin Timour (père de l'actuel Sultan) profita de luttes successorales pour affirmer son contrôle et obtenir l'abdication de l'imam. En 1957, le sultan assisté par les forces britanniques mit fin à une nouvelle tentative de restauration de l'imamat et la révolte de Nizwa s'éteignit en 1959. Mais en 1961, une nouvelle révolte éclata dans le pays, cette fois-ci dans le Dhofar à l'aide d'un Front Populaire de Libération appuyé par le Yémen. La guérilla fut réduite à l'aide des militaires anglais. Depuis, la politique d'amnistie appliquée par le sultan Qabous a contribuée à l'unification du pays et au développement local. L'arrivée du Sultan Qabous en 1970 inaugure une période de prospérité et d'émergence de  l'identité nationale connue sous le nom de « Renaissance Omanaise ». Il a su affermir le pouvoir étatique et ses institutions ainsi que pacifier et moderniser son pays, bénéficiant de l'exploitation tardive du pétrole. Parmi ses premières mesures on compte le changement de nom du pays, devenu désormais le Sultanat d'Oman, la création d'un drapeau national et son ouverture modérée au monde moderne, contrairement à l'occidentalisation à outrance pratiquée dans les émirats voisins.

Ses réformes accordent une attention toute particulière à la santé et l'éducation (création d'hôpitaux et d'écoles publiques en zones rurales), à l'environnement (interdiction de la chasse, réintroduction des espèces disparues), à la restauration d'un riche patrimoine architectural (forts, tours et châteaux) et à l' « omanisation » de la société, ce qui se traduit en une formation progressive de la jeunesse (60% de la population a moins de 20 ans) pour accéder aux postes de travail jusqu'ici détenus par les expatriés.

L'une des particularités du sultanat est le fait de professer l'ibadisme, un courant minoritaire de l'Islam venu de Mésopotamie. Dans sa condition de chef spirituel de l'Etat, l'actuel sultan suit les préceptes de la « vraie croyance » en prônant la tolérance envers les autres religions (chrétiens et hindous sont très présents dans le pays), le bon traitement des animaux (la chasse est interdite à Oman) et s'efforce également de renouer avec le passé (revalorisation du patrimoine historique et artistique). 3-Economie et Société

Le pétrole constitue la première ressource du pays. La population, en majorité omanaise mais d'origines diverses, demeure dans les zones rurales. Les grandes villes attirent les jeunes diplômés à la recherche d'un emploi dans le secteur tertiaire. 

La manne pétrolière
L'économie omanaise est fondée en grande partie sur le revenu dérivé de la production et de l'exportation du pétrole. Après la découverte du pétrole en 1967 et surtout l'arrivée au pouvoir en 1970 du sultan Qabous ibn Saïd, Oman s'est engagé dans un processus accéléré de modernisation. Jadis fondée sur le commerce interne régional et le commerce maritime international, en particulier l'exportation de dattes, d'agrumes et de poissons, les ressources omanaises reposent aujourd'hui presque exclusivement sur les hydrocarbures. Les revenus apportés par une production pétrolière en constante augmentation ont permis de créer une infrastructure moderne (routes, ports, aéroports, etc) et trois zones industrielles, dont celle de Rusail près de la capitale.


Diversification de l'économie

Le sultanat continu de tirer l'essentiel de ses revenus de la manne pétrolière (75 % des recettes et 90 % des exportations), mais ces réserves étant limitées, il règle prudemment sa production et mène une politique active de prospection. Depuis 1996, Mascate s'est lancé dans un ambitieux programme de développement destiné à restructurer l'économie et dont l'objectif passe par une baisse des hydrocarbures dans la formation du PNB (45% à ce jour). Les investissements sont désormais orientés vers des industries légères, mais aussi en direction de la pêche et de l'agriculture.

Les autres ressources naturelles importantes sont le cuivre, l'amiante, le marbre, la chaux, le chrome, le gypse et en particulier le gaz naturel. Les réserves de pétrole sont estimées à 4,43 milliards de barils, alors que celles du gaz représentent 283 milliards de m3. Déjà en 1998, les nouvelles exportations de gaz ont commencé à atténuer les pressions budgétaires.

L'agriculture de subsistance constitue l'une des principales sources d'emploi et les systèmes agricoles ne cessent d'évoluer. Les principaux produits du pays sont les dattes, les citrons verts, les bananes, le blé, et le sorgho. On distingue l'agriculture sédentaire des plaines côtières (irrigation par puits) et des plateaux intérieurs (irrigation par falaj) et la culture en terrasses du Hajar. En matière d'élevage, on remarque le nomadisme pastoral (nomades chameliers wahiba et semi-nomades chevriers shawawi) et les éleveurs transhumants du Dhofar.

Il y a des pêcheries dans le Golfe d'Oman et dans la mer d'Arabie. Sardiniers et thoniers se motorisent et le développement de la pêche au homard de l'île de Masirah et de la côte du Dhofar apporte une ressource d'exportation. La raffinerie de sel de Qourayat produit annuellement 3 000 tonnes de sel de table et 5 000 tonnes de sel industriel.

Le pays a un excellent réseau routier et des aéroports modernes. L'industrie du tourisme est en voie de développement. Démographie et société

Les villes présentent des exemples de micro-sociétés autonomes. Le taux d'urbanisation est passé de 15 % en 1970 à 55 % en 1990, grâce en particulier à l'afflux de travailleurs étrangers (principalement Indiens et Pakistanais), qui représentent le cinquième de la population d'Oman.

Les principales villes sont l'agglomération de Mascate, la capitale (600 000 habitants), et Salalah, le principal centre urbain du Dhofar (60 000 h.). Mina al-Fahal fait office de raffinerie et de port pétrolier d'Oman. Ce port est situé près de Mascate et constitue le terminal de l'oléoduc de Fahud, long de 280 km.

La société bédouine se retrouve spécialisée par tribus dans les activités sédentaires : pour ne
donner que quelques exemples, les Bidar se consacrent à la taille et pollinisation des palmiers et à la récolte des dattes tandis que les Awamir sont les spécialistes de l'irrigation, puisatiers et réparateurs de falaj.

L'économie est encore dépendante de la main d'oeuvre étrangère. Il faut signaler que la législation actuelle refuse la nationalité aux non-musulmans et favorise les activités commerciales des citoyens omanais. Ceci se traduit dans une «omanisation» de l'emploi souhaitée par les autorités. Ainsi, à l'issue du plan quinquennal, la part des nationaux par rapport à l'ensemble de la force de travail devrait passer de 36 % à 40 %. Les jeunes omanais, formés à Oman et à l'étranger (le gouvernement finance les études dans les universités européennes ou américaines) occupent peu à peu les postes d'infirmiers, professeurs des écoles ainsi que le secteur des banques et des
finances.

4-Les régions touristiques

Le pays s'emploie à garder son identité, ses valeurs et son mode de vie. Si le nord du pays (Moussandam, Bâtinah) est proche de la culture des pays du Golfe, les villes portuaires (Sour, Mirbat) portent l'empreinte des échanges avec l'Afrique de l'est, comme en témoignent les kumma, les chapeaux brodés de Zanzibar.

 
Mascate, la plus petite capitale au monde. Véritable oasis dans le désert, la capitale omanaise est bâtie au milieu d'une plaine fertile entourée de rochers escarpés. C'est la plus petite capitale au monde, et la plus chaude aussi ! Atteignant les 45°C de juin à août. Vue de la rade, cette ville offre un spectacle imposant, avec ses murailles crénelées comme au Moyen Age et le palais bleu et or du Sultan terminé en 1970, considéré par les Omanais comme un symbole de la renaissance du pays. La capitale du sultanat d´Oman compte 600 000 habitants (avec le port de Matrah), et s'étend au pied du djebel Hajar, sur le Golfe d´Oman. L'urbanisme est conforme aux traditions de l'architecture arabe : pas de hauts immeubles, pas de toits inclinés, rues propres, couleur sable ou blanche des constructions. Parmi les attractions de la capitale historique qu'on visite facilement à pied, on dénombre le musée d'histoire de Mascate (situé dans la porte d'entrée de la ville), le musée d'Oman, le musée Bait Al Zubair et le musée Franco-Omanais.

Mascate est le point de départ idéal pour les excursions dans les vallées et les forts de l'intérieur, le long de la côte jusqu'à Sohar au nord ou bien Sour et les sables de Wahiba plus su sud.
Le vieux port de Matrah (ou Mouttrah). Si Mascate s'enorgueillit de son rôle de capitale politique, le véritable coeur économique se trouve à Matrah. A Matrah, on visite le front de mer (corniche), le petit port de pêche avec son marché de poissons et le souk le plus complet de toute la péninsule arabique. La corniche de Matrah avec ses anciennes maisons indiennes, son marché aux poissons et son souk constituent l'une des visites les plus intéressantes de la capitale. On y trouve des vêtements traditionnels, des bijoux d'artisanat et antiquités, des tapis bédouins, ainsi que des ateliers de fabrication artisanale de khanjars, les poignards sculptés en argent et en corne et portés par les hommes lors des cérémonies et fêtes officielles.


La plaine littorale. La Bâtinah est la région côtière la plus peuplée et la plus fertile du pays et s'étire sur 300 km au pied des montagnes du Hajar occidental. L'aéroport international de Sib a été construit dans cette région, à proximité de Mascate, la capitale. L'intérieur se caractérise par les palmeraies blotties au pied des montagnes et par les petites exploitations agricoles et d'élevage.

C'est ici que l'on trouve une multitude de wadis ou oueds, ces lits de rivières généralement à sec, sauf après de fortes pluies.

La montagne. Au nord du pays, le Djebel Akhdar, la « montagne Verte », culminant à 3 020 m d'altitude est la partie centrale et la plus élevée des monts Hajar, l'épine dorsale du pays. Elle sépare la Bâtinah (littéralement le « ventre »), la plaine côtière qui borde les montagnes du Dahirah (le « dos »), les plateaux de l'intérieur. La ville principale de l'arrière-pays est Nizwa, l'ancienne capitale, située dans une grande oasis, à la rencontre des pistes des caravaniers du nord et du sud. Il faut visiter les villages de montagnes et les cultures en terrasse (rosiers, arbres fruitiers, vignes).



Le désert. Il occupe les deux tiers du territoire. Au fur et à mesure qu'on s'éloigne des côtes vers l'intérieur, il change de couleur et de hauteur passant des plaines ou prédomine le blanc puis le jaune et le rouge aux dunes qui peuvent atteindre les 300 m de hauteur. A la lisière des sables de Wahiba on trouve une poignée de marchés bédouins, comme à Al Wasil et à Al Mintirib. Le Roub al-Khali, que l'on rejoint plus aisément au départ de Salalah, demeure le plus vaste désert du monde, impénétrable, mal connu et rarement traversé sauf par quelques tribus omanaises qui s'aventurent sur ses marges extrêmes.

La côte. Oman possède en total 1700 km de côtes. Au nord de Mascate, la zone de plages 'étend depuis la ville de Shinas jusqu'à Barka. Au sud de Mascate, une bonne partie du littoral sur la mer d'Oman borde le désert formant ainsi d'immenses plages et de marais salins comme celui de Bar el Hekkam. Les villes principales sont Sour, centre historique de commerce et constructions navales et Qouriyat, un port de pêche. Plusieurs centres de plongée se trouvent le long du littoral autour de Mascate (Sawadi et Boustan), auxquels on accède par des routes pavées. A signaler : les plages vierges qui se prolongent dans les sables de Wahiba et les longues plages de sable blanc autour de Salalah, dans le Dhofar. 

Le Dhofar (le sud). La population se concentre dans la partie la plus méridionale -en bordure de la mer d'Oman à la frontière avec le Yémen- dans une région qui juxtapose la plaine littorale, les plateaux et une chaîne montagneuse (monts du Dhofar, hauteur maximale 1 463 m dans le djebel Samhan). Le Dhofar est relativement peuplée grâce aux pluies estivales de fin de mousson et à son climat chaud mais humide. C'est ici où les habitants de Mascate viennent trouver refuge pendant les mois caniculaires de l'été. La population du Dhofar est composée en majorité d'agriculteurs  sédentaires cultivant cocotiers et bananiers. La ville principale est Salalah, dont le souk de l'encens est très réputé. Il faut visiter dans la région : Mirbat, l'ancienne capitale du Dhofar la route vers le désert Roub al-Khali et la cité perdue d'Oubar, les ruines de la cité-port du royaume de la reine de Saba, les plages de Moughsail, et les wadis où pousse l'arbre à encens.

La péninsule de Moussandam (le nord). Moussandam est sans doute le joyau le mieux gardé du sultanat d'Oman. Il s'ouvre aujourd'hui au tourisme, avec ses plages nichées dans de paisibles baies, ses eaux claires et ses fonds poissonneux, ses montagnes et sa nature intacte. Le célèbre et très surveillé détroit d'Ormuz assure une situation stratégique dans le contrôle de la circulation à l'entrée du golfe Persique. La découverte la plus spectaculaire de ce promontoire reste la traversée en boutre depuis lequel on admire le rivage déchiqueté en compagnie des dauphins et des cormorans. Une alternative plus sportive est la pratique du cabotage dans les criques et les anses découpées dans la roche. L'un des fjords les plus spectaculaires de la région est celui de Khor al Sham que l'on remonte au départ de Khasab. La baignade, le snorkeling et la visite de minuscules villages de pêcheurs sont les activités les plus prisées du programme. 

Itinéraires Découverte

Où aller ? Que voir ? Le territoire omanais regorge de marchés typiques et de trésors d'architecture qui séduiront les passionnés de culture et de traditions séculaires. La route des forts

Le Sultan Qabous a fait appel à des ouvriers marocains pour redonner vie aux forts et châteaux en employant les matériaux traditionnels comme la brique de terre séchée, le bois de palme et le calcaire. L'architecture militaire omanaise, simple mais puissante, a subi l'influence des Portugais
et des Perses ; toutefois son caractère arabe est indéniable. Parmi les forts les plus impressionnants citons ceux de Jalali et Mirani à Mascate ; le fort de Nizwa et la château de Jabrin, près de Nizwa (un véritable et somptueux palais à l'intérieur) ; le château fort de Birkat el-Mauz (qui abritait l'imam et son administration) ; le fort de Nakhl, majestueux sur un piton rocheux qui surplombe une immense plaine de palmiers dattiers ; les forts de Baït Naman et d'Al-Hobe (lieux de villégiature des sultans). D'autres constructions valent le détour tels : les forts de Bahla (à 20 km de Nizwa) et de Al-Roustaq (près de la côte de la Batinah), ainsi que les tours de guet qui ponctuent les cols de montagne. Il existe également un château fort au Mousandam et trois forteresses sur les côtes du Dhofar.


Les souks

Il faut absolument visiter celui de Mouttrah, situé sur la corniche, à proximité du marché aux poissons. Egalement celui de Nizwa, le souk de l'encens à Salalah, celui d'Ibri dans la Dhahira, où viennent s'approvisionner les bédouins de la tribu Duru et le souk de Mudaybi dans la ville d'Al Ashkharak. D'autres souks intéressants fréquentés par les Bédouins sont : Al Wasil et Al Mintirib près des sables de Wahiba et le souk de Bahla, près de Nizwa, où se trouvent les potiers et où l'on peut encore entendre d'incroyables récits sur les sorciers et les jeteurs de sorts.


Les marchés

Quelques marchés pittoresques : celui aux chèvres et aux armes (couteaux et armes à feu) à  Salalah, le marché aux bestiaux à Nizwa le jeudi.


La route du passé

Elle se situe entre Izki et Bahla et recèle plusieurs agglomérations riches en patrimoine historique. Deux villages méritent un arrêt : Birkat-al-Mawz et Tawf qui possèdent chacun un fort du XVIIème siècle. En chemin, il faut visiter le falaj de Tanuf, aux vertus curatives, et le fort de Jabrin. Sour, au sud de Mascate, a conservé l'allure des anciennes cités omanaises. On continue à fabriquer de  manière ancestrale les ghanja ou dhows, ces grandes boutres utilisés pour la pêche et le commerce.

 
La route des oasis de montagne

Dans la Dhahira : en partant du nord d'Ibri, on peut atteindre la vallée du wadi Hawasina et visiter les villages des collines comme Dariz, Fidah, Dhahir et Yanqul. Dans la Dhakhliya : au nord de Bahla (ville connue pour son fort), il faut gagner le village de Al-Hamra, célèbre pour son architecture traditionnelle, le village de Misfah, le wadi Al-Ain, le Jabal Misht (la montagne du Peigne) et le wadi Ghul.

Les marchés réservés aux femmes

Il s'agit d'un lieu d'échange réservé aux femmes. Des marchés très colorés proposant des
ustensiles de cuisine, des affaires pour la maison, des étoffes et des vêtements pour bébs, des
parfums, du henné, des bijoux, des vieilles pièces de monnaie en argent pour les parures et du maquillage. Ils se tiennent tous les mercredis à Ibra et les jeudis à Sinaw.


La route de l'encens


Elle part de Salalah, capitale du Dhofar et se dirige vers le nord-ouest. C'est ici que pousse le boswellia, l'arbuste dont on extrait l'encens. Il faut voir les bédouins en action au moment de la récolte de cette résine pâteuse qui a fait la richesse d'Oman dans l'Antiquité et le Moyen Age. L'extraction se fait en mai et juin, avant la mousson, et la résine est gardée à l'abri des pluies jusqu'en septembre, au moment du grand marché de l'encens.

 
Les falajs

Cet astucieux système de canalisation et d'irrigation constitue une partie vitale du patrimoine omanais. Chaque village possède son falaj (aflaj au pluriel) et on recense environ 10 000 réseaux
disséminés dans tout le territoire. Les aflaj du Djebel Akhdar qui ont permis l'essor de l'agriculture et servent aujourd'hui à la culture en terrasse sont sans conteste les plus intéressants du pays. L'eau qui circule dans ces canaux à flanc de coteaux provient soit des wadis (lits de rivière remplis par la pluie), soit des sources ou des puits de montagnes. Plusieurs puits successifs sont creusés le long d'une pente sous laquelle se trouve une nappe phréatique et l'eau est amenée à l'air libre par des galeries souterraines. Il n'est pas rare de trouver des poissons qui nagent dans les eaux claires et sinueuses. 


A la rencontre des Jabali

Ces fiers montagnards habitent dans les massifs du Dhofar. Les hommes, habillés en couleurs sombres, passent l'essentiel de leur temps à garder les troupeaux de vaches, chèvres ou chameaux. A l'aide d'un guide jabali, on peut partir à la rencontre des tribus Al-Kathiri, Al-Mshani ou Al-Amri installées dans des villages aux huttes basses en pierre et toits de chaume.

Géographie et Climat

Véritable trait d'union entre l'Inde et l'Afrique, Oman est un pays montagneux entouré de sable et d'eau : éclats d'azur de l'océan Indien sous le soleil d'Arabie, variations d'émeraude dans la fraîcheur des wadis, ces oueds qui irriguent les luxuriantes palmeraies. Et le désert inexpugnable, ponctué de djebels escarpés et de dunes rouges et blondes.

 
Le sultanat et ses régions

Le sultanat d'Oman se situe dans la partie sud-est de la péninsule arabique, une région que les Romains nommaient Arabia Deserta par opposition à l'Arabia Felix, l'Arabie Heureuse et verdoyante du Dhofar, aux confins du Yémen.
Oman est le troisième plus vaste pays de la péninsule après l'Arabie Saoudite et le Yémen, se différenciant des émirats du Golfe non seulement par sa taille, mais également par sa situation méridionale et par son ouverture sur l'océan. En outre, ses déserts et ses montagnes opèrent comme de formidables barrières naturelles tranchant ainsi une topographie rude, mais d'une beauté inouïe.


L'énorme ceinture de sable qui forme le désert de Roub al-Khali -le « Quart Vide »- découpe une frontière imprécise mais toute naturelle avec le sud saoudien. Deux chaînes montagneuses bordées par deux bandes côtières plates le séparent de ses autres voisins : l'une au nord s'étendant de Mascate -la capitale- à la frontière avec les Emirats Arabes Unis, et l'autre au sud autour de la ville de Salalah, proche du Yémen.

Du nord au sud, cet état d'une superficie de 309 500 km2 présente un relief contrasté composé de côtes déchiquetées ou sableuses, de montagnes, de plaines et de dunes. La démographie actuelle d'Oman montre une concentration dans deux parties géographiquement distinctes : le nord et le Dhofar (le sud en arabe). Ces deux régions sont séparées par une vaste étendue désertique longue de 800 km où l'on trouve tour à tour le désert proprement dit (Roub al-Khali), la sebkha (lac d'eau salée d'Oum Al-Samin), des hamadas (les plateaux rocheux de Jiddat el-Harassis) et des dunes (sables de Wahiba).

Il n'est pas aisé de diviser le sultanat par régions car bien souvent la tradition locale et le découpage politique (litiges et revendications territoriales) se confondent avec les contours flous de la topographie. Le pays est constitué de six régions administrées directement par le gouvernement et deux provinces (Dhofar et Moussandam) administrées par un gouvernement régional.


Climat

Oman est divisé en deux zones climatiques : au nord et à l'est le climat est de type méditerranéen, tandis que le sud et l'ouest bénéficient d'une influence tropicale avec l'arrivée des queues de mousson de juin à septembre. Au centre du pays prédomine un climat désertique. Il fait chaud toute l'année avec une moyenne mensuelle des maxima supérieure à 25° C. Oman ne connaît pas de saisons intermédiaires : on passe d'un été de huit mois (mars à octobre) à un hiver de quatre mois de novembre à février.

Contrairement à d'autres déserts où l'amplitude thermique entre le jour et la nuit est considérable,ici les températures nocturnes sont élevées et dépassent les 20° C.

Le taux d'humidité est très élevé sans que cela se traduise par une forte pluviosité (100 mm en moyenne par an). Dans les régions montagneuses la moyenne s'élève à 300 mm annuels et les températures s'abaissent de quelques degrés. Les mois les plus pluvieux sont : novembre pour Mascate et sa région et août et septembre pour Salalah, dans le Dhofar.
N B : il n'est pas aisé de retranscrire en français les toponymes arabes. Dans la mesure du possible, nous avons rapproché ces noms de lieux de la phonétique française. Toutefois, il faut tenir en compte la transcription anglaise des ces noms, étant donné que les panneaux routiers omanais comportent un double affichage en arabe et en anglais.


Civilisation

Ce trésor caché entre la mer de sable et l'Océan Indien possède une culture d'échanges datant du IIIème millénaire avant JC. Oman a toujours été à la croisée des routes maritimes entre l'Asie, l'Afrique de l'Est et l'Europe. Dans le désert, les Bédouins font vivre encore la grande tradition caravanière.

 
La corne d'Arabie

Connu dans l'Antiquité sous le nom de royaume de Magan ou Makkan, Oman est une contrée à la forme d'une corne s'étirant en direction de l'Iran en une poignée d'îles. Les premières implantations humaines en territoire omanais arrivèrent de Mésopotamie via le détroit d'Ormuz pour s'implanter sur les côtes. Cyrus le Grand, fondateur de la dynastie perse achéménide s'empare du pays en 536 avant JC ; une domination qui s'est maintenue jusqu'en 640 après JC sous le contrôle des  souverains sassanides. Les Perses vécurent en Oman jusqu'à l'avènement de l'Islam et apportèrent leur savoir faire en matière d'irrigation. Ils sont à l'origine d'un astucieux dispositif nommé falaj qu'on utilise de nos jours afin de rendre possible la culture de terres arides.
Les occupations successives

La seconde grande migration arabe en Oman a lieu vers 751, sous le contrôle de Julanda-Bin- Massud, le premier imam du pays, chef religieux et temporel. L'économie connut alors un essor sans précédent : encens, cuivre, chevaux, dattes et épices circulaient par les ports de la région de Batinah et du Dhofar. Entre le VIIème et le XIème siècle, les marins arabes établirent une chaîne de comptoirs s'étirant de l'actuelle Afrique du Sud jusqu'à l'Erythrée.

 
L'arrivée des Portugais
Au XVIème siècle, les Portugais sont les premiers Européens à aborder les côtes omanaises occupant les ports et les points stratégiques su pays. En 1514, Alfonso de Alburquerque prit le détroit d'Ormuz et en fit une base portugaise sur la route des Indes. Mascate fut une place forte plus dure à prendre à cause d'une concurrence féroce entre les Turcs, les Perses et les autres Européens qui convoitaient l'emplacement de la future capitale. Ils s'y maintinrent jusqu'en 1650 lorsqu'un membre de la dynastie des Yaroubides reprit Mascate et les côtes.

La prise de Mombasa en 1665 marqua le départ définitif des Portugais. Les Omanais attaquèrent les possessions portugaises en Afrique passant ainsi du statut de dominés à celui de colonisateurs. Les comptoirs d'épices et d'esclaves, allant de Zanzibar à Mogadiscio et de Bahreïn au Pakistan actuel, contribuèrent à constituer la fortune des sultans d'Oman. Vers la deuxième moitié du XVIIème siècle, un état souverain fut établi, faisant du sultanat d'Oman l'un des plus anciens pays indépendants du Moyen-Orient.



Le protectorat Anglais

En 1763, par le Traité de Paris, le Royaume-Uni s'impose aux Indes, aux dépens de la France. Le Golfe représentait pour Londres une voie de communication de premier ordre pour les possessions indiennes de la Compagnie anglaise des Indes orientales. La compagnie installa rapidement un agent à Mascate afin de contrer les Perses qui tentaient de récupérer la capitale omanaise. Ils lancèrent alors des campagnes contre les pirates des côtes et proposèrent également un discret soutien au sultan contre les avances de la toute proche Arabie Saoudite. Au XIXe siècle, la Grande-Bretagne conclut avec le sultan Saïd des traités qui en firent un protectorat de fait. Vers 1830, Mascate fut le grand entrepôt du Golfe et le port principal de l'océan Indien.
 

Oman aujourd'hui

L'intérieur du pays centré sur Nizwa, la ville sainte des Ibadites, fut le siège d'un imamat indépendant entre 1913 et 1955 lorsque le sultan Saïd bin Timour (père de l'actuel Sultan) profita de luttes successorales pour affirmer son contrôle et obtenir l'abdication de l'imam. En 1957, le sultan assisté par les forces britanniques mit fin à une nouvelle tentative de restauration de l'imamat et la révolte de Nizwa s'éteignit en 1959. Mais en 1961, une nouvelle révolte éclata dans le pays, cette fois-ci dans le Dhofar à l'aide d'un Front Populaire de Libération appuyé par le Yémen. La guérilla fut réduite à l'aide des militaires anglais. Depuis, la politique d'amnistie appliquée par le sultan Qabous a contribuée à l'unification du pays et au développement local. L'arrivée du Sultan Qabous en 1970 inaugure une période de prospérité et d'émergence de  l'identité nationale connue sous le nom de « Renaissance Omanaise ». Il a su affermir le pouvoir étatique et ses institutions ainsi que pacifier et moderniser son pays, bénéficiant de l'exploitation tardive du pétrole. Parmi ses premières mesures on compte le changement de nom du pays, devenu désormais le Sultanat d'Oman, la création d'un drapeau national et son ouverture modérée au monde moderne, contrairement à l'occidentalisation à outrance pratiquée dans les émirats voisins.

Ses réformes accordent une attention toute particulière à la santé et l'éducation (création d'hôpitaux et d'écoles publiques en zones rurales), à l'environnement (interdiction de la chasse, réintroduction des espèces disparues), à la restauration d'un riche patrimoine architectural (forts, tours et châteaux) et à l' « omanisation » de la société, ce qui se traduit en une formation progressive de la jeunesse (60% de la population a moins de 20 ans) pour accéder aux postes de travail jusqu'ici détenus par les expatriés.

L'une des particularités du sultanat est le fait de professer l'ibadisme, un courant minoritaire de l'Islam venu de Mésopotamie. Dans sa condition de chef spirituel de l'Etat, l'actuel sultan suit les préceptes de la « vraie croyance » en prônant la tolérance envers les autres religions (chrétiens et hindous sont très présents dans le pays), le bon traitement des animaux (la chasse est interdite à Oman) et s'efforce également de renouer avec le passé (revalorisation du patrimoine historique et artistique). 3-Economie et Société

Le pétrole constitue la première ressource du pays. La population, en majorité omanaise mais d'origines diverses, demeure dans les zones rurales. Les grandes villes attirent les jeunes diplômés à la recherche d'un emploi dans le secteur tertiaire. 

La manne pétrolière
L'économie omanaise est fondée en grande partie sur le revenu dérivé de la production et de l'exportation du pétrole. Après la découverte du pétrole en 1967 et surtout l'arrivée au pouvoir en 1970 du sultan Qabous ibn Saïd, Oman s'est engagé dans un processus accéléré de modernisation. Jadis fondée sur le commerce interne régional et le commerce maritime international, en particulier l'exportation de dattes, d'agrumes et de poissons, les ressources omanaises reposent aujourd'hui presque exclusivement sur les hydrocarbures. Les revenus apportés par une production pétrolière en constante augmentation ont permis de créer une infrastructure moderne (routes, ports, aéroports, etc) et trois zones industrielles, dont celle de Rusail près de la capitale.


Diversification de l'économie

Le sultanat continu de tirer l'essentiel de ses revenus de la manne pétrolière (75 % des recettes et 90 % des exportations), mais ces réserves étant limitées, il règle prudemment sa production et mène une politique active de prospection. Depuis 1996, Mascate s'est lancé dans un ambitieux programme de développement destiné à restructurer l'économie et dont l'objectif passe par une baisse des hydrocarbures dans la formation du PNB (45% à ce jour). Les investissements sont désormais orientés vers des industries légères, mais aussi en direction de la pêche et de l'agriculture.

Les autres ressources naturelles importantes sont le cuivre, l'amiante, le marbre, la chaux, le chrome, le gypse et en particulier le gaz naturel. Les réserves de pétrole sont estimées à 4,43 milliards de barils, alors que celles du gaz représentent 283 milliards de m3. Déjà en 1998, les nouvelles exportations de gaz ont commencé à atténuer les pressions budgétaires.

L'agriculture de subsistance constitue l'une des principales sources d'emploi et les systèmes agricoles ne cessent d'évoluer. Les principaux produits du pays sont les dattes, les citrons verts, les bananes, le blé, et le sorgho. On distingue l'agriculture sédentaire des plaines côtières (irrigation par puits) et des plateaux intérieurs (irrigation par falaj) et la culture en terrasses du Hajar. En matière d'élevage, on remarque le nomadisme pastoral (nomades chameliers wahiba et semi-nomades chevriers shawawi) et les éleveurs transhumants du Dhofar.

Il y a des pêcheries dans le Golfe d'Oman et dans la mer d'Arabie. Sardiniers et thoniers se motorisent et le développement de la pêche au homard de l'île de Masirah et de la côte du Dhofar apporte une ressource d'exportation. La raffinerie de sel de Qourayat produit annuellement 3 000 tonnes de sel de table et 5 000 tonnes de sel industriel.

Le pays a un excellent réseau routier et des aéroports modernes. L'industrie du tourisme est en voie de développement. Démographie et société

Les villes présentent des exemples de micro-sociétés autonomes. Le taux d'urbanisation est passé de 15 % en 1970 à 55 % en 1990, grâce en particulier à l'afflux de travailleurs étrangers (principalement Indiens et Pakistanais), qui représentent le cinquième de la population d'Oman.

Les principales villes sont l'agglomération de Mascate, la capitale (600 000 habitants), et Salalah, le principal centre urbain du Dhofar (60 000 h.). Mina al-Fahal fait office de raffinerie et de port pétrolier d'Oman. Ce port est situé près de Mascate et constitue le terminal de l'oléoduc de Fahud, long de 280 km.

La société bédouine se retrouve spécialisée par tribus dans les activités sédentaires : pour ne
donner que quelques exemples, les Bidar se consacrent à la taille et pollinisation des palmiers et à la récolte des dattes tandis que les Awamir sont les spécialistes de l'irrigation, puisatiers et réparateurs de falaj.

L'économie est encore dépendante de la main d'oeuvre étrangère. Il faut signaler que la législation actuelle refuse la nationalité aux non-musulmans et favorise les activités commerciales des citoyens omanais. Ceci se traduit dans une «omanisation» de l'emploi souhaitée par les autorités. Ainsi, à l'issue du plan quinquennal, la part des nationaux par rapport à l'ensemble de la force de travail devrait passer de 36 % à 40 %. Les jeunes omanais, formés à Oman et à l'étranger (le gouvernement finance les études dans les universités européennes ou américaines) occupent peu à peu les postes d'infirmiers, professeurs des écoles ainsi que le secteur des banques et des
finances.

4-Les régions touristiques

Le pays s'emploie à garder son identité, ses valeurs et son mode de vie. Si le nord du pays (Moussandam, Bâtinah) est proche de la culture des pays du Golfe, les villes portuaires (Sour, Mirbat) portent l'empreinte des échanges avec l'Afrique de l'est, comme en témoignent les kumma, les chapeaux brodés de Zanzibar.

 
Mascate, la plus petite capitale au monde. Véritable oasis dans le désert, la capitale omanaise est bâtie au milieu d'une plaine fertile entourée de rochers escarpés. C'est la plus petite capitale au monde, et la plus chaude aussi ! Atteignant les 45°C de juin à août. Vue de la rade, cette ville offre un spectacle imposant, avec ses murailles crénelées comme au Moyen Age et le palais bleu et or du Sultan terminé en 1970, considéré par les Omanais comme un symbole de la renaissance du pays. La capitale du sultanat d´Oman compte 600 000 habitants (avec le port de Matrah), et s'étend au pied du djebel Hajar, sur le Golfe d´Oman. L'urbanisme est conforme aux traditions de l'architecture arabe : pas de hauts immeubles, pas de toits inclinés, rues propres, couleur sable ou blanche des constructions. Parmi les attractions de la capitale historique qu'on visite facilement à pied, on dénombre le musée d'histoire de Mascate (situé dans la porte d'entrée de la ville), le musée d'Oman, le musée Bait Al Zubair et le musée Franco-Omanais.

Mascate est le point de départ idéal pour les excursions dans les vallées et les forts de l'intérieur, le long de la côte jusqu'à Sohar au nord ou bien Sour et les sables de Wahiba plus su sud.
Le vieux port de Matrah (ou Mouttrah). Si Mascate s'enorgueillit de son rôle de capitale politique, le véritable coeur économique se trouve à Matrah. A Matrah, on visite le front de mer (corniche), le petit port de pêche avec son marché de poissons et le souk le plus complet de toute la péninsule arabique. La corniche de Matrah avec ses anciennes maisons indiennes, son marché aux poissons et son souk constituent l'une des visites les plus intéressantes de la capitale. On y trouve des vêtements traditionnels, des bijoux d'artisanat et antiquités, des tapis bédouins, ainsi que des ateliers de fabrication artisanale de khanjars, les poignards sculptés en argent et en corne et portés par les hommes lors des cérémonies et fêtes officielles.


La plaine littorale. La Bâtinah est la région côtière la plus peuplée et la plus fertile du pays et s'étire sur 300 km au pied des montagnes du Hajar occidental. L'aéroport international de Sib a été construit dans cette région, à proximité de Mascate, la capitale. L'intérieur se caractérise par les palmeraies blotties au pied des montagnes et par les petites exploitations agricoles et d'élevage.

C'est ici que l'on trouve une multitude de wadis ou oueds, ces lits de rivières généralement à sec, sauf après de fortes pluies.

La montagne. Au nord du pays, le Djebel Akhdar, la « montagne Verte », culminant à 3 020 m d'altitude est la partie centrale et la plus élevée des monts Hajar, l'épine dorsale du pays. Elle sépare la Bâtinah (littéralement le « ventre »), la plaine côtière qui borde les montagnes du Dahirah (le « dos »), les plateaux de l'intérieur. La ville principale de l'arrière-pays est Nizwa, l'ancienne capitale, située dans une grande oasis, à la rencontre des pistes des caravaniers du nord et du sud. Il faut visiter les villages de montagnes et les cultures en terrasse (rosiers, arbres fruitiers, vignes).



Le désert. Il occupe les deux tiers du territoire. Au fur et à mesure qu'on s'éloigne des côtes vers l'intérieur, il change de couleur et de hauteur passant des plaines ou prédomine le blanc puis le jaune et le rouge aux dunes qui peuvent atteindre les 300 m de hauteur. A la lisière des sables de Wahiba on trouve une poignée de marchés bédouins, comme à Al Wasil et à Al Mintirib. Le Roub al-Khali, que l'on rejoint plus aisément au départ de Salalah, demeure le plus vaste désert du monde, impénétrable, mal connu et rarement traversé sauf par quelques tribus omanaises qui s'aventurent sur ses marges extrêmes.

La côte. Oman possède en total 1700 km de côtes. Au nord de Mascate, la zone de plages 'étend depuis la ville de Shinas jusqu'à Barka. Au sud de Mascate, une bonne partie du littoral sur la mer d'Oman borde le désert formant ainsi d'immenses plages et de marais salins comme celui de Bar el Hekkam. Les villes principales sont Sour, centre historique de commerce et constructions navales et Qouriyat, un port de pêche. Plusieurs centres de plongée se trouvent le long du littoral autour de Mascate (Sawadi et Boustan), auxquels on accède par des routes pavées. A signaler : les plages vierges qui se prolongent dans les sables de Wahiba et les longues plages de sable blanc autour de Salalah, dans le Dhofar. 

Le Dhofar (le sud). La population se concentre dans la partie la plus méridionale -en bordure de la mer d'Oman à la frontière avec le Yémen- dans une région qui juxtapose la plaine littorale, les plateaux et une chaîne montagneuse (monts du Dhofar, hauteur maximale 1 463 m dans le djebel Samhan). Le Dhofar est relativement peuplée grâce aux pluies estivales de fin de mousson et à son climat chaud mais humide. C'est ici où les habitants de Mascate viennent trouver refuge pendant les mois caniculaires de l'été. La population du Dhofar est composée en majorité d'agriculteurs  sédentaires cultivant cocotiers et bananiers. La ville principale est Salalah, dont le souk de l'encens est très réputé. Il faut visiter dans la région : Mirbat, l'ancienne capitale du Dhofar la route vers le désert Roub al-Khali et la cité perdue d'Oubar, les ruines de la cité-port du royaume de la reine de Saba, les plages de Moughsail, et les wadis où pousse l'arbre à encens.

La péninsule de Moussandam (le nord). Moussandam est sans doute le joyau le mieux gardé du sultanat d'Oman. Il s'ouvre aujourd'hui au tourisme, avec ses plages nichées dans de paisibles baies, ses eaux claires et ses fonds poissonneux, ses montagnes et sa nature intacte. Le célèbre et très surveillé détroit d'Ormuz assure une situation stratégique dans le contrôle de la circulation à l'entrée du golfe Persique. La découverte la plus spectaculaire de ce promontoire reste la traversée en boutre depuis lequel on admire le rivage déchiqueté en compagnie des dauphins et des cormorans. Une alternative plus sportive est la pratique du cabotage dans les criques et les anses découpées dans la roche. L'un des fjords les plus spectaculaires de la région est celui de Khor al Sham que l'on remonte au départ de Khasab. La baignade, le snorkeling et la visite de minuscules villages de pêcheurs sont les activités les plus prisées du programme. 

Itinéraires Découverte

Où aller ? Que voir ? Le territoire omanais regorge de marchés typiques et de trésors d'architecture qui séduiront les passionnés de culture et de traditions séculaires. La route des forts

Le Sultan Qabous a fait appel à des ouvriers marocains pour redonner vie aux forts et châteaux en employant les matériaux traditionnels comme la brique de terre séchée, le bois de palme et le calcaire. L'architecture militaire omanaise, simple mais puissante, a subi l'influence des Portugais
et des Perses ; toutefois son caractère arabe est indéniable. Parmi les forts les plus impressionnants citons ceux de Jalali et Mirani à Mascate ; le fort de Nizwa et la château de Jabrin, près de Nizwa (un véritable et somptueux palais à l'intérieur) ; le château fort de Birkat el-Mauz (qui abritait l'imam et son administration) ; le fort de Nakhl, majestueux sur un piton rocheux qui surplombe une immense plaine de palmiers dattiers ; les forts de Baït Naman et d'Al-Hobe (lieux de villégiature des sultans). D'autres constructions valent le détour tels : les forts de Bahla (à 20 km de Nizwa) et de Al-Roustaq (près de la côte de la Batinah), ainsi que les tours de guet qui ponctuent les cols de montagne. Il existe également un château fort au Mousandam et trois forteresses sur les côtes du Dhofar.


Les souks

Il faut absolument visiter celui de Mouttrah, situé sur la corniche, à proximité du marché aux poissons. Egalement celui de Nizwa, le souk de l'encens à Salalah, celui d'Ibri dans la Dhahira, où viennent s'approvisionner les bédouins de la tribu Duru et le souk de Mudaybi dans la ville d'Al Ashkharak. D'autres souks intéressants fréquentés par les Bédouins sont : Al Wasil et Al Mintirib près des sables de Wahiba et le souk de Bahla, près de Nizwa, où se trouvent les potiers et où l'on peut encore entendre d'incroyables récits sur les sorciers et les jeteurs de sorts.


Les marchés

Quelques marchés pittoresques : celui aux chèvres et aux armes (couteaux et armes à feu) à  Salalah, le marché aux bestiaux à Nizwa le jeudi.


La route du passé

Elle se situe entre Izki et Bahla et recèle plusieurs agglomérations riches en patrimoine historique. Deux villages méritent un arrêt : Birkat-al-Mawz et Tawf qui possèdent chacun un fort du XVIIème siècle. En chemin, il faut visiter le falaj de Tanuf, aux vertus curatives, et le fort de Jabrin. Sour, au sud de Mascate, a conservé l'allure des anciennes cités omanaises. On continue à fabriquer de  manière ancestrale les ghanja ou dhows, ces grandes boutres utilisés pour la pêche et le commerce.

 
La route des oasis de montagne

Dans la Dhahira : en partant du nord d'Ibri, on peut atteindre la vallée du wadi Hawasina et visiter les villages des collines comme Dariz, Fidah, Dhahir et Yanqul. Dans la Dhakhliya : au nord de Bahla (ville connue pour son fort), il faut gagner le village de Al-Hamra, célèbre pour son architecture traditionnelle, le village de Misfah, le wadi Al-Ain, le Jabal Misht (la montagne du Peigne) et le wadi Ghul.

Les marchés réservés aux femmes

Il s'agit d'un lieu d'échange réservé aux femmes. Des marchés très colorés proposant des
ustensiles de cuisine, des affaires pour la maison, des étoffes et des vêtements pour bébs, des
parfums, du henné, des bijoux, des vieilles pièces de monnaie en argent pour les parures et du maquillage. Ils se tiennent tous les mercredis à Ibra et les jeudis à Sinaw.


La route de l'encens


Elle part de Salalah, capitale du Dhofar et se dirige vers le nord-ouest. C'est ici que pousse le boswellia, l'arbuste dont on extrait l'encens. Il faut voir les bédouins en action au moment de la récolte de cette résine pâteuse qui a fait la richesse d'Oman dans l'Antiquité et le Moyen Age. L'extraction se fait en mai et juin, avant la mousson, et la résine est gardée à l'abri des pluies jusqu'en septembre, au moment du grand marché de l'encens.

 
Les falajs

Cet astucieux système de canalisation et d'irrigation constitue une partie vitale du patrimoine omanais. Chaque village possède son falaj (aflaj au pluriel) et on recense environ 10 000 réseaux
disséminés dans tout le territoire. Les aflaj du Djebel Akhdar qui ont permis l'essor de l'agriculture et servent aujourd'hui à la culture en terrasse sont sans conteste les plus intéressants du pays. L'eau qui circule dans ces canaux à flanc de coteaux provient soit des wadis (lits de rivière remplis par la pluie), soit des sources ou des puits de montagnes. Plusieurs puits successifs sont creusés le long d'une pente sous laquelle se trouve une nappe phréatique et l'eau est amenée à l'air libre par des galeries souterraines. Il n'est pas rare de trouver des poissons qui nagent dans les eaux claires et sinueuses. 


A la rencontre des Jabali

Ces fiers montagnards habitent dans les massifs du Dhofar. Les hommes, habillés en couleurs sombres, passent l'essentiel de leur temps à garder les troupeaux de vaches, chèvres ou chameaux. A l'aide d'un guide jabali, on peut partir à la rencontre des tribus Al-Kathiri, Al-Mshani ou Al-Amri installées dans des villages aux huttes basses en pierre et toits de chaume.

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