Le scénario des 16 et 17 décembre s'est reproduit à l'identique la veille et la nuit de Noël. Des milliers de passagers ont été de nouveau coincés à Roissy ces nuits-là.
En cause : le manque de glycol, le liquide qui permet de dégivrer les avions, lequel a entraîné l'annulation de près de la moitié des vols ce vendredi. Air France-KLM a notamment jugé "peu admissible" les difficultés d'approvisionnement en glycol rencontrés par ADP (Aéroports de Paris, gestionnaire de Roissy et Orly) à Roissy. "C'est un cas isolé en Europe" a poursuivi le DG de la compagnie aérienne.
ADP rétorque que la grève a eu "une répercussion indirecte" sur l'approvisionnement en glycol. "Car ceux qui s'approvisionnaient chez elle s'approvisionnent chez les fournisseurs disponibles. Cela participe donc à la pénurie générale".
L'aéroport parisien a aussi joué de malchance. Les deux aéroports londoniens de Heathrow et Gastwick ayant fermé, l'aéroport parisien a du traité un nombre plus important d'appareils que prévus. D'où la diminution rapide du stock de glycol ... Se sont ajoutés en outre les problèmes d'approvisionnement liés aux difficultés de circulation.
Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transports, a promis de «faire le point» une fois ces événements terminés. Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l'Ecologie et des Transports, a également demandé une "mission d'inspection" sur l'épisode du dégivrant. Et de critiquer le comportement de certaines compagnies pour leurs manquements e terme d'information et de service : «ADP a réservé 300 chambres d'hôtel pour les passagers qui n'avaient pas pu prendre leur vol vendredi et je rappelle que ce n'est pas la mission d'ADP, c'est la mission des compagnies aériennes».