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Terre Birmane contre le boycott

Christophe Sentuc, directeur de Terre Birmane : "Boycotter la Birmanie serait pénalisant pour le peuple, pas pour la junte"
Seulement 4 % des revenus générés par le TO reviennent à la junte birmane


[Paris, le 24 octobre 2007] Alors qu'une vague de répression s'est abattue sur la Birmanie, après plusieurs semaines de manifestations anti-gouvernementales, et que les informations sur la situation dans le pays nous parviennent de plus en plus difficilement, Terre Birmane, un des meilleurs spécialistes de la Birmanie en France, demeure en contact régulier avec ses correspondants sur place.

Selon les informations recueillies, la vie quotidienne a repris son cours habituel. La présence militaire est aujourd'hui très discrète et les traces des manifestations et des affrontements de ces dernières semaines ont disparu. Les monastères et les pagodes sont à nouveau animés de l'habituelle ferveur bouddhiste birmane, et sont tous ouverts aux visiteurs, ainsi que tous les sites touristiques du pays. Restaurants et hôtels sont ouverts, et tous les vols réguliers assurant les liaisons entre les principales destinations touristiques ont repris. Les touristes et les visiteurs étrangers peuvent emmener et utiliser sans contraintes leurs appareils photos, caméras vidéo et ordinateurs portables. En revanche, les téléphones mobiles ne fonctionnent pas, les réseaux GSM demeurant fermés. L'accès Internet est à nouveau ouvert depuis le 15 octobre, mais le réseau demeure surveillé, tout étant filtré par les serveurs gouvernementaux : certains emails prennent 24h pour parvenir à leur destinataire... Enfin, les ambassades délivrent comme à l'habitude les visas touristiques, même si certains évoquent des délais de délivrance plus longs. Enfin, le couvre-feu n'est plus appliqué depuis samedi 20 octobre ni à Yangon, ni à Mandalay.

Si la vie quotidienne est en apparence redevenue normale, et si la découverte touristique de la Birmanie ne souffre d'aucune contrainte logistique ni de conditions de sécurité particulières, la question demeure : faut-il retourner en Birmanie, faut-il boycotter la destination ?

Selon Christophe Sentuc, directeur de Terre Birmane, « boycotter la Birmanie serait plus pénalisant pour le peuple que pour la junte au pouvoir. Les Birmans ont plus que jamais besoin des revenus du tourisme et des contacts avec l'extérieur, pour ne pas avoir le sentiment d'être abandonnés par la communauté internationale. Quant à savoir si le fait d'emmener des voyageurs en Birmanie profite à la junte, la réponse est claire : c'est non. Avec seulement 232 000 visiteurs internationaux déclarés en 2005, les revenus tirés du tourisme demeurent anecdotiques par rapport à l'exportation de bois, de gaz, de pierres précieuses ou d'autres matières premières : 12 millions de US$ en 2005, contre 2 millions de US$ encaissés par jour pour le gaz et le pétrole. Sur place, nous n'utilisons que des prestataires privés, qu'il s'agisse de l'hébergement, des transports ou des restaurants. De plus, les structures gouvernementales sont dans un tel état qu'aucun opérateur touristique ne les utilise. Quant à nos contacts avec la Junte, ils se limitent aux demandes d'autorisations d'accès pour les régions frontalières du pays, où nous emmenons fréquemment nos clients pour sortir du classique triangle Lac Inlé-Mandalay-Bagan ».

Avant d'emmener des voyageurs en Birmanie, le directeur de Terre Birmane estime que chaque professionnel du tourisme doit veiller à :


Enfin, Terre Birmane a fait le calcul précis des revenus que tire le gouvernement de l'activité touristique. « Après prise en compte des diverses taxes que paient nos prestataires au gouvernement, nous avons calculé que seulement 4% des revenus générés par notre activité en Birmanie reviennent dans les poches de la junte, hors visas et taxes d'aéroport », déclare Christophe Sentuc. Le tourisme profite à des dizaines de milliers de Birmans, des employés des hôtels aux vendeurs de souvenirs, et demeure un des seuls revenus de subsistance d'une population totalement laissée pour compte par les autorités militaires au pouvoir ».

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