Contrefaçon : un achat risqué
Lady's market à Hong Kong, Jalan Petaling à Kuala Lumpur, Chatuchak market à Bangkok ou Xiushui (Rue de la Soie) à Pékin, les marchés de la contrefaçon ont prospéré ces dernières années. Et l'on ne compte plus les rues commerçantes de Bangkok ou Shanghai où se vendent des produits contrefaits.
L'Asie n'est pas la seule concernée. La Turquie s'est par exemple placée en bonne position sur ce marché porteur... D'autant plus porteur que la corruption rend les descentes de police peu dissuasives. De quoi douter aussi de la réelle volonté des autorités locales d'éradiquer cette industrie très lucrative
Sacs Vuitton et Prada, t-shirts Lacoste, chaussures Converse, montres Rolex et autres Patek Philippe, on trouve sur ces marchés toutes les marques occidentales, américaines et allemandes, et surtout celles de luxe françaises et italiennes. On s'y voit proposé le pire (un logo ajouté sur un article de mauvaise qualité) et le moyen (de bonnes imitations mais réalisés avec des matériaux médiocres), et parfois du bon et très bon, notamment lorsqu'un fournisseur d'une grande marque produit davantage et revend de son côté via ces filières parallèles.
Inutile de se voiler la face, se rendre sur les marchés qui vendent ces produits contrefaits est souvent considéré aujourd'hui comme l'une des étapes normales d'un parcours touristique. Mais de tels achats ne sont pas sans risques.
Les douaniers sont aujourd'hui de plus en plus vigilants, et les contrôles se multiplient à Roissy CDG, surtout sur les vols en provenance d'Asie. Et l'on encourre jusqu'à cinq ans de prison et 500 000 € d'amendes. Mais probablement une somme plus proche de 300 € pour un simple article, surtout s'il s'agit d'une marque française. Faut-il le préciser, le problème est parfois davantage le danger pour sa santé que le risque d'amende, par exemple lorsqu'on achète une paire de lunette de marque qui ne filtre pas les UV...
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