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Rencontre avec...

Henri Salvador : "La vie en voyage est délicieuse"

Henri Salvador, dans un entretien qu'il nous avait récemment accordé, témoignait de son amour pour les voyages. Une rencontre émouvante avec un surdoué de la bonne humeur.

Henri Salvador est revenu au sommet au début du millénaire avec son album "Chambre Avec Vue". Une juste récompense pour ce jeune crooner octogénaire, amoureux du jazz et de la bossa nova. Un amoureux des voyages également. Entretien.

Vous avez toujours privilégié le thème évocateur des vacances, avec la mer, le sable, les îles… Est-ce que vous demandez à vos paroliers de vous écrire des chansons plus particulièrement sur ce thème?

Henri Salvador: Non, jamais! Au contraire! Mais parfois mes paroliers me proposent des textes qui m'emportent et me font voyager. Les vacances, la mer, le sable et les îles,....ce sont des thèmes que l'on m'a souvent proposés, moi je préfère m'éloigner de ça , je ne voudrais pas devenir une caricature de mes origines. Par contre des chansons comme "La Muraille de Chine" ou "Syracuse" m'envolent et j'espère que mon public m'accompagne dans ces voyages

Syracuse, écrit par Bernard Dimey, est un très bel hymne au voyage…

Henri Salvador: Et comment!!!!!! Je ne suis jamais allé à Syracuse ...et pourtant combien de personnes ai-je emmenées dans cette ville.... Un vrai talent ce Dimey, je le regrette beaucoup!

Vous êtes un merveilleux promoteur de la paresse. Vous avez même déclaré que votre vrai métier c'était "la paresse, les vacances et ne rien faire…". Dans le même temps, à une époque où vous étiez plus jeune, vous avez travaillé la guitare dix-huit heures par jour…. Vous avez composé plus de 3.000 chansons… Le vrai Salvador est-il vraiment paresseux?

Henri Salvador: Il n'y a rien de plus bosseur qu'un paresseux avoué! Je vis de ma passion, je ne me suis jamais rendu compte que je travaillais, je me suis régalé toute ma vie! Pas mal non? Et plus ça va, plus j'ai des projets, et moins j'ai l'impression de bosser.

Il a fallu la récente reconnaissance du public et de la profession pour que l'on fasse un bilan de mon oeuvre et de ma carrière. Je ne m'étais jamais aperçu que j'avais autant composé, aujourd'hui je me replonge dans mon passé et là je me surprends....Il faut dire aussi que j'ai travaillé avec des artistes, des auteurs, des personnages, des talents si brillants que l'inspiration venait toute seule, je n'ai aucun mérite.

Appréciez-vous les tournées, malgré les contraintes des déplacements, le temps passé dans les gares, les aéroports?


Henri Salvador: Tout est question d'organisation. Mon producteur et mon régisseur sont les Rois de l'organisation, donc tout est facile et reposant. Le Pied! L'avantage à mon âge, c'est que l'on prête plus attention à vous, on prépare tout pour que l'on ne fatigue pas, j'ai des conditions optimales. Et puis, il faut avouer qu'aujourd'hui les transports ont fait de grand progrès, rapides, confortables....ça fait réver une gare ou un aéroport, non?

Avez-vous une recette pour être de bonne humeur?

Henri Salvador: C'est ma nature! La vie a été chouette avec moi, j'ai été gâté. Donc ce serait fort que je ne sois pas de bonne humeur! Faire la tête ennuie tout le monde, on se rend malade tout seul. J'ai des problèmes comme tout le monde mais je m'en arrange et je gère. Quand je suis avec les autres c'est pour le bonheur, alors.....

"Je suis un inconditionnel des Bahamas"

Vous êtes né à Guyane et avez quitté Cayenne pour Paris à l'âge de sept ans. Vous vous considérez comme un vrai parisien, un "titi de couleur". Vous avez même déclaré n'être allé que deux fois aux Antilles, en vacances… Vous qui êtes amoureux du soleil, pourquoi n'êtes-vous pas davantage attiré par les îles?

Henri Salvador: Vous êtes fou! Je suis toujours attiré par les îles! C'est ma passion! J'y vais souvent, au moins une fois ou deux par an. Quand j'arrive aux Antilles ou aux Caraïbes, à peine la porte de l'avion ouverte, je suis un autre homme, ma couleur de peau change, mon oeil s'éveille, et j'ai une forme olympique. La métamorphose est radicale, demandez à mon entourage, tout le monde vous le dira. C'est surprenant!

Vous avez une maison de vacances sur les bords de la méditerranée. C'est une mer que vous aimez?

H. Salvador: C'est plus qu'une maison de vacances. Disons que j'ai deux pieds à terre: un à Paris, un dans le Sud. Dans ces deux lieux je me sens bien, heureux. J'ai besoin de la Mer, la Méditerranée est plus semblable à ma mer d'origine que l'Atlantique. C'est une solution d'adaptation en Métropole. "Le beurre et l'argent du beurre". Paris que j'adore et dont je ne peux me passer (la plus belle ville au monde!) et la Méditerranée à une heure d'avion ou trois heures de TGV, un climat doux et des personnages attachants qui portent le soleil dans leur cœur.

Il paraît que votre sac de voyages est toujours prêt au pied de votre lit?

Henri Salvador: Je confirme! En fait je ne le vide jamais! J'ai peur de ne pas être prêt pour repartir, cela me rassure de voir mon sac de voyages, et cela me laisse penser que les vacances ne sont pas loin!

Vous avez annoncé aimer découvrir de nouveaux pays. Quels sont les derniers voyages qui vous ont enthousiasmés?

Henri Salvador: Je suis un inconditionnel des Bahamas, la beauté des îles, la couleur du sable et de l'eau et surtout l'accueil des Bahamiens. J'aime aussi beaucoup la Thaïlande, mais je suis plus Caraïbes qu'Asie . Et je suis faciné par l'Egypte. Je dois avouer qu'il y a encore beaucoup de paysages et de rivages que je rêve de découvrir.

"Je suis fasciné par l'Egypte"

Vous avez du garder de nombreux souvenirs de la grande tournée des années 40 en Amérique latine avec l'orchestre de Ray Ventura. Etes-vous retourné dans ces pays ces dernières années?

Henri Salvador: Hélas, non! Mais je rêve d'emmener ma femme au Brésil, je voudrais qu'elle découvre ce pays merveilleux. Je ne suis pas un fanatique du Mexique, mais un petit tour en Amérique du Sud me séduirait bien.

Vous avez aussi été animateur de télévision, aux Etats-Unis dans les années 50 ou encore en Italie dans les années 60. Arrivez-vous facilement à vous intégrer dans une société différente?

Henri Salvador: Oui, seul bémol : la nourriture. J'aime bien manger et j'aime manger bon! Je suis souvent déçu par la gastronomie locale. En dehors de cela, je m'adapte très facilement, je suis un citoyen du monde, je ne trouve pas les distances longues, je ne vois pas la différence des couleurs de peau, je souffre parfois des mentalités mais je respecte les hommes en général quelque soit leur statut, je me sens à l'aise dans la plupart des pays.

En tournée, vous devez parfois regretter le farniente et les parties de pétanques du côté de la Canebière ? Et penser à vos prochaines vacances ?

Henri Salvador: Ah! Les vacances! Un rêêêêêêveeee!!!!!! J'essaie alors de joindre l'utile à l'agréable, j'ai toujours plein d'idées pour me sentir en vacances. Un week-end en Normandie, une nuit dans un relais Château, trois jours dans ma maison du Sud de la France, des concerts aux Antilles, une semaine aux USA, une petite croisière dans les îles....J'ai la chance de faire un métier qui me fait voyager, qui m'emmène souvent, là où la majorité des gens veulent aller, je chante un soir et je reste quelques jours, je suis un privilégié. La vie en voyage est délicieuse...

© oopartir - 2007 - Propos recueillis par VM


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